Lina, 18 ans, parle de son année de césure à Budapest.
(1) Pourquoi une année de césure ? En terminale, j'ai pris la décision de prendre une année pour voyager. Mes parents n'étaient pas d'accord. Ils voulaient que j'aille directement faire des études après mon bac. Finalement, je me suis inscrite pour une formation, mais après deux semaines j'ai abandonné. Voyager est devenu une obsession. Je m'étais renseignée, et j'avais découvert le concept de volontariat en gros, tu travailles quatre heures par jour dans une ferme, une auberge ou au pair chez un particulier, et en échange, tu es nourri et logé.
(2) Tu nous racontes ton année de césure ? Actuellement, je travaille dans une auberge de jeunesse située au centre de Budapest. Je range et je fais le ménage deux heures par jour. Le reste du temps, je suis libre ! Je discute avec les clients, je visite la ville et je sors faire la fête presque tous les soirs! Après, j'ai prévu de continuer plus ou moins de la même façon à Prague, en Italie ou en Espagne.
(3) Quels sont les avantages d'une année de césure ? La liste est longue! Je progresse en anglais, car c'est la langue que parlent les volontaires avec qui je travaille. Je m'ouvre au monde en discutant avec des voyageurs internationaux. J'apprends à sortir de ma zone de confort et à être autonome financièrement. J'apprends aussi à mieux me connaître.
(4) Tu as des conseils à donner ? Quand tu voyages, tu vas de découverte en découverte, et c'est difficile de mettre fin à tout ça, de se dire: « Maintenant, je rentre. » Je connais une personne qui est partie pour une année de césure et qui parcourt le monde depuis maintenant huit ans ! Pour éviter ça, il faut, dès le début, un projet et une date de retour. Moi, j'ai prévu de passer les concours des écoles de commerce. Je cherche une école qui m'offre la possibilité d'étudier à distance... pour continuer à voyager !
d'après Phosphore, du 15 mars 2022